IFFCO a la cote auprès des entrepreneurs

Par Matthieu Max-Gessler
Le projet d’IFFCO Canada a attiré un nombre record d’entrepreneurs, mercredi, à l’Auberge Godefroy.
L’entreprise présentait aux entrepreneurs, avec la firme trifluvienne Ganotec, ses besoins pour la construction à venir de son usine d’engrais à base d’urée au parc industriel et portuaire de Bécancour. Un nombre record de 350 personnes se sont inscrites à la rencontre organisée par l’entreprise, du jamais vu selon Diane Daviault, commissaire au développement économique pour le Centre local de développement (CLD) de la MRC de Bécancour.
«C’est une session qui a atteint un nombre supérieur aux autres projets, parce que les entreprises sont plus habituées à comment ça se déroule, mais aussi à cause de l’intérêt pour le projet. Il y aura appel à beaucoup de sous-traitants, alors les gens se sentent interpellés», a-t-elle indiqué.
Les entrepreneurs optimistes
Plusieurs entrepreneurs présents sur place suivent avec attention les avancées du projet depuis son annonce, en 2012. Parmi eux, Gabriel Neault, de l’entreprise H.M. Métal, à Sainte-Sophie-de-Lévrard, qui voit dans la future usine des occasions d’affaires comme il en voit plus rarement dans la région.
«Le parc ici représente un assez bon pourcentage de notre clientèle, mais à cause des difficultés du marché, il a fallu se diversifier et chercher ailleurs. Ça fait cinq ans que je suis dans l’entreprise et c’est la première fois que je vois un vent d’optimisme comme ça dans la région. C’est une très bonne chose», a-t-il soutenu.
Une expertise qui semble satisfaire les attentes
Si les entrepreneurs se disaient emballés par le projet, les représentants d’IFFCO et de Ganotec semblaient pour leur part satisfaits de la qualité des candidats.
«Je connais bien la région et la qualité des fournisseurs. Dans beaucoup de cas, je ne m’expliquerais pas pourquoi les gens régionaux n’auraient pas les meilleurs prix. Trois-Rivières, c’est un centre industriel du Québec avec une haute expertise et une main d’œuvre spécialisée», a insisté Serge Larouche, président de Ganotec.
Plusieurs entrepreneurs ont d’ailleurs affirmé travailler fréquemment avec la firme de génie, dont Yvon Lavigne, de Construction Lavigne et Baril.
«Nos bureaux sont situés à 500 mètres du site de la future usine et on est spécialisés dans les ouvrages industriels. On travaille aussi déjà avec Ganotec sur d’autres projets au Lac-Saint-Jean et à Montréal», a-t-il souligné.
Bien que le montage financier du projet ne soit pas encore, Serge Larouche estime que les entrepreneurs peuvent déjà commencer à préparer leurs soumissions dans les semaines à venir.
IFFCO prévoit l’entrée en fonction de son usine pour 2017, même si le début de la construction a déjà été repoussé de 2014 à 2015. Le projet est présentement estimé à 1,6 milliard $.