Minéraux rares Quest: deux usines de plus

Par Matthieu Max-Gessler
Le président et chef de la direction de Minéraux rares Quest était de retour à Bécancour pour annoncer qu’une deuxième usine y verra le jour.
Cette deuxième usine, qui s’ajoute à celle annoncée le 5 novembre dernier, permettra de faire une troisième transformation des terres rares extraites du Nord québécois.
«Plutôt que de faire la séparation ailleurs dans le monde, on va garder cette transformation au Québec», a indiqué le président de Quest, Peter J. Cashin, mercredi matin.
Le résultat de cette nouvelle transformation sera la production de métaux plus purs, ce qui devrait se traduire par des profits beaucoup plus intéressants pour l’entreprise.
«On s’est rendu compte que les acheteurs ne veulent pas des concentrés de minéraux, ce que nous voulions produire à la base, mais des produits plus purs. Ça peut se vendre facilement 40 % plus cher», a ajouté M. Cashin.
Des économies pour l’entreprise et l’environnement
L’entreprise ajoutera également une usine de flottation, qui permettra une première séparation des minéraux sur le futur site minier, à Strange Lake, dans le nord-est du Québec. Cet autre changement au projet permettra à Quest de diminuer de 71 % la quantité de matières extraites et de presque autant (65 %) celle envoyée à Bécancour. En tenant compte de toutes ces modifications, l’entreprise croit pouvoir diminuer le coût de son projet de 2,6 milliards $ à 1,6 milliard $. Elle économiserait également 164 M $ par année en frais d’exploitation et produirait beaucoup moins de résidus.
Le nombre d’emplois qui devraient être créés avec le projet de Quest reste cependant le même que celui annoncé l’automne dernier, soit 689. Un peu plus de la moitié seront créés à Bécancour, soit 342 dans les deux usines et 41 à l’administration.
Il faudra toutefois attendre à 2019 avant la mise en service des usines.
Attirer les fabricants à Bécancour
Quest compte également sur le fait d’ajouter une étape de la transformation des minéraux rares au Québec pour convaincre de ses acheteurs potentiels de s’installer à proximité de son usine, soit dans le parc industriel de Bécancour.
«C’est ce qu’on vise en concentrant la deuxième et la troisième transformation au même endroit», a souligné M. Cashin.
Pas de vues sur le Plan Nord
Le projet pourrait par ailleurs profiter d’une éventuelle relance du Plan Nord.
«On attend d’avoir d’autres détails pour voir si on est éligibles. Mais on ne cherche pas particulièrement l’aide du gouvernement», a nuancé M. Cashin.