Une usine de 30 M$ à Malartic

Par Piel Côté
Si la Ville de Malartic obtient l’aval du gouvernement provincial, l'administration Ferron verra l’entreprise de Trois-Rivières Somavrac investir 30 millions $ dans une usine de production de dioxyde de soufre. Cette nouvelle créerait une centaine d’emplois durant la construction ainsi qu’une trentaine en permanence par la suite.
«C'est assurément notre plus gros coup, s’est exclamé le maire Ferron. Quand je suis arrivé en poste, des demandes avaient été faites et ils attendaient des réponses alors j'ai répondu le plus rapidement possible.»
Il reste toutefois quelques détails administratifs à régler avant de pouvoir en faire l’annonce officielle. Même si l'entreprise trifluvienne a signé une lettre d'intention, celle-ci est toutefois conditionnelle à ce que la zone industrielle située à l’est de la ville, près des Hélicoptères Héli-Inter, soit transformée en zone industrielle lourde, car des produits chimiques y seront transportés et fabriqués. Or, le conseil municipal de Malartic a justement adopté une résolution demandant au gouvernement le changement de zonage, lors de la séance du 14 janvier.
La collaboration espérée du gouvernement Marois est donc une simple réponse positive suite à cette demande de rezonage.
«Normalement, ça prend des mois avant que le gouvernement analyse et accepte des demandes, mais comme Somavrac aimerait commencer la construction dès le printemps prochain, j'espère que les démarches pourront être accélérées», a signalé M. Ferron.
En opération dès juillet
Selon la lettre d’intention, dont L’Écho Abitibien a obtenu copie, Somavrac aimerait commencer les opérations aussitôt qu’en juillet 2014. Marc Paquin, le président de l’entreprise, a soutenu que sa société était actuellement en phase d’étude environnementale et de pré-design de l’usine, ce qui en dit long sur le sérieux du projet. «J'ai déjà visité des usines semblables à celle que l'on voudrait avoir», a fait savoir M. Paquin, lorsque joint au téléphone.
Cette usine, qui produirait du dioxyde de soufre, desservirait les mines de la région et celles du Nord de l’Ontario. En plus de l’usine, le site hébergera un centre de transbordement ferroviaire pour différents produits chimiques et d’entreposage de produits liquides et solides.
Cette usine devrait coûter entre 25 et 30 M$ à construire et une centaine d'emplois seront créés pour le chantier. Par la suite, entre 25 et 30 embauches seront faites pour le fonctionnement, en plus des autres, qui viendront avec les «investissements futurs», tels que spécifiés dans la lettre.
Martin Ferron jubile
«Pour Malartic, c'est une excellente nouvelle, car ce n'est pas du fly in fly out. Ces gens déménageront ici et la diversité économique de Malartic n'en sera que meilleure», a enchaîné le maire, promettant qu'une annonce officielle sera également faite cet hiver, dès que les contrats seront signés.
Somavrac n'a toutefois pas encore acheté les terrains, mais ce devrait être chose faite dès que le rezonage sera approuvé.
Cette usine ne sera pas seulement favorable pour les commerces de Malartic, mais aussi pour les coffres de la municipalité. À ce sujet, Martin Ferron n'a pu s'avancer sur la valeur annuelle des taxes que Somavrac devrait payer. «Il faudra faire l'évaluation municipale, car ce n’est pas parce que l'usine coûte 30 M$ qu'on prendra ce montant pour calculer la somme de taxes à payer», a-t-il averti.
Marc Paquin a aussi souligné dans sa lettre et au téléphone que «Malartic avait été placée au sommet de la liste des villes pour des raisons de sécurité, d’environnement et de logistique.»
Somavrac se spécialise dans la manutention de produits en vrac depuis plus de 50 ans.