Le BAPE favorable au projet d'IFFCO

Par TVA Nouvelles
Le projet d’usine d’engrais Canada à Bécancour aurait eu la bénédiction du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Selon ce que TVA Nouvelles a appris, le BAPE serait en effet favorable au mégaprojet de la coopérative indienne IFFCO.
Le BAPE a remis son rapport le 20 décembre dernier au ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet. On ignore pour le moment si le feu vert qu’il donne à IFFCO Canada est assorti d’exigences ou de conditions. Ces détails seront connus au moment où le ministre rendra public le rapport, d’ici la fin janvier.
Mise en chantier dès l’été
Toujours selon les informations obtenues par TVA Nouvelles, le conseil des ministres pourrait son feu vert au projet dès sa réunion du 12 février prochain. La levée de la première pelletée de terre pourrait se faire dès le mois de juin.
IFFCO aurait donc réussi à rassurer le BAPE sur plusieurs points sensibles au niveau environnemental. L’utilisation de réservoirs étanches pour diminuer les risques de fuites d’ammoniac et un moindre recours au gaz naturel, au profit de l’électricité sont au nombre des arguments qui auraient convaincu les commissaires. Par le fait même, ce choix énergétique contribuera à réduire l’empreinte écologique du projet, même si IFFCO admet que celui-ci viendra compliquer les objectifs du Québec en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre.
Réactions prudentes
Le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, refuse de se réjouir trop vite, rappelant qu’il y a eu de fausses joies au cours des derniers mois. Monsieur Dubois salue toutefois la façon avec laquelle les promoteurs ont mené le projet. «Ils ont respecté toutes les étapes, tous les paramètres qu’imposait la commission. Ils ont été patients, ils ont été ordonnés et structurés, je suis très satisfait de quelle façon ça s’est fait », se réjouit le maire.
Quant à la compagnie, elle refuse de spéculer. Elle commentera le rapport lorsqu’il sera rendu public par le ministre Blanchet.
Conjoncture politique favorable
Des observateurs de la scène politique provinciale pensent que le gouvernement de Pauline Marois a tout intérêt à ce que ce projet démarre rapidement. Avec la perspective d’élections printanières, les péquistes sont à la recherche de bonnes nouvelles pour enrayer l’amertume qu’a laissée, en Mauricie et dans le Centre-du-Québec, leur décision de fermer la centrale nucléaire Gentilly 2.
L’usine d’IFFCO Canada créerait environ 200 emplois une fois en fonction. Le projet de 1,2 G$ donnerait du travail à un millier de personnes pendant la phase de construction.