Le projet se fera, assure le promoteur

Par Matthieu Max-Gessler
Trois-Rivières aura son centre des congrès d’ici quelques années, promet Jean-Claude Fortin. Le porteur du projet vise toujours le hangar numéro 1 du port et affirme qu’il s’agirait du «plus beau projet au Canada en 2015».
Le complexe prendrait donc la place privilégiée par le maire de Trois-Rivières pour un marché public, ce qui n’empêchera pas ce dernier de voir le jour.
«Je n’étais pas d’accord qu’ils mettent le marché là, ça n’avait aucun sens, sauf si on le faisait sur pilotis au bout de mon projet», a affirmé l’homme d’affaires vendredi.
M. Fortin prétend également que plusieurs publications du domaine de la construction parlent de son projet comme du «plus beau centre récréotouristique au Canada pour 2015».
«C’est certain que ça va se faire. Quand vous allez voir les plans, vous allez tomber par terre», a-t-il juré.
Le promoteur estime même son projet essentiel au développement économique de la région, notamment Bécancour.
«Si vous n’avez pas des infrastructures comme celles-là, les investissements ne viendront pas. Quand tu veux investir un milliard de dollars, il faut que tu sois capable de créer des assemblées. Il n’y a pas d’infrastructures pour ça à Trois-Rivières», a-t-il souligné.
Climat facilitant au conseil municipal
M. Fortin compte sur l’arrivée de nouveaux élus et la dissolution du Groupe des sept pour faciliter l’adoption du projet au conseil municipal. Il a d’ailleurs affirmé qu’il n’y avait jamais eu de froid entre lui et le maire Yves Lévesque, contrairement à ce qui avait été rapporté dans le passé.
«Souvent, on se chicane, mais deux jours après, on va déjeuner ensemble. Il n’y a pas de haine entre nous. Mais je pense qu’avec le nouveau conseil, il va y avoir moins de dissension. Probablement que ça ira mieux», a-t-il souhaité.
Le premier magistrat avait fermé la porte au projet qui devait être situé sur le terrain de l’hippodrome, en 2010, jugeant l’idée peu intéressante pour Trois-Rivières. Il semblerait toutefois qu’il ait changé d’avis.
«On est toujours prêt à écouter les gens qui veulent investir dans notre municipalité, mais il faut que ça soit gagnant-gagnant. Mais avec les budgets serrés qu’on a, il faut regarder l’implication de la Ville», a répondu M. Lévesque.
Pas de problèmes avec Kruger
Le hangar numéro 1 que visent tant M. Fortin que le maire pour leurs projets pourrait apparemment se libérer facilement, alors qu’il est présentement loué par Kruger. Selon le promoteur, une clause du bail de cinq ans permettrait de relocaliser rapidement le locataire advenant l’arrivée d’un projet majeur. Ce ne serait toutefois pas à Kruger de débourser pour le bris du contrat, mais plutôt au promoteur.
L’Administration portuaire de Trois-Rivières n’était pas en mesure de confirmer cette information vendredi.