Soupir de soulagement chez GL&V
Le suspense a pris fin lundi chez GL&V Fabrication. Après des mois d’attente, quatre gestionnaires de l’usine trifluvienne ont annoncé le rachat de la division, qui portera désormais le nom de FAB 3R.
«Je n’ai pas gagné huit millions, mais on peut dire bye bye boss», a lancé à la blague Yves Lacroix, désormais directeur général de FAB 3R, lors de l’annonce de la transaction.
8 M$, c’est ce qu’aura coûté le rachat de la défunte division Fabrication de GL&V. La nouvelle entreprise louera toutefois l’usine dans laquelle elle poursuivra ses activités au Groupe GLV, d'ici à ce qu'elle ait les moyens de l'acquérir.
FAB 3R recevra par le fait même un prêt d’un million de dollars d’Investissement Québec et 600 000$ du Fonds de diversification économique du Centre-du-Québec et de la Mauricie, sous la forme d’un prêt sans intérêts.
Présent lors de l’annonce, le président et chef de la direction de GLV, Richard Verreault, a promis de garder des liens d’affaires avec l’ancienne division.
«On va devenir un très bon client pour eux, a-t-il affirmé. On veut garder un lien avec l’usine, ils font une très belle qualité et c’est une solution à notre offre sur le marché.»
Selon lui, FAB 3R peut «aider» son entreprise «à rester compétitive, surtout sur le marché nord-américain».
Des employés «patients»
Lors de la conférence de presse, M. Lacroix a souligné «la patience et la compréhension» de ses 155 employés, pour qui l’échec de la transaction aurait probablement signifié la perte de leur emploi. Ces derniers ont d’ailleurs signé leur première convention collective avec leur nouvel employeur. Celle-ci s’étirera jusqu’en 2020 et implique quelques concessions de la part des travailleurs, dont la disparition de journées de congé mobiles et leur contribution à 50% aux assurances collectives. Les hausses salariales ont également été modifiées, ce qui a toutefois été accepté sans grande difficulté par les membres du syndicat, selon son président.
«Ça a été très bien compris par les membres et d’une manière ou d’une autre, personne ici n’était intéressé de perdre son travail, a expliqué Jean-Marc Bellemare, président du local 9356 du syndicat des Métallos. On fait du bon travail et on aime travailler ici.»
Refaire sa place
Si les employés étaient confiants de l’issue des négociations entre le Groupe GLV et les acheteurs, ce n’est pas forcément le cas des clients de la défunte GL&V Fabrication. FAB 3R s’est toutefois déjà attelée à les rassurer, selon M. Lacroix, qui pense déjà à diversifier les activités de sa nouvelle acquisition.
«Une fois qu’on aura stabilisé ça, on va regarder quelles sont les opportunités et où on doit regarder pour des investissements pour progresser. On parle beaucoup d’écolonomie ou d’économie verte. Je pense que c’est un marché porteur», a-t-il soutenu.