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Le démolisseur lance la serviette

durée 09h45
9 octobre 2013
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Par Claudia Berthiaume
TROIS-RIVIÈRES - 

Le président de l’entreprise Excavations Ovila Despins, Denis Despins, en a ras-le-bol de l’église Saint-Philippe. Celui qui a acquis le bâtiment pour le démolir en 2010 a annoncé, mardi, qu’il ne pourra pas s’acquitter de sa tâche.

Des embûches, Denis Despins en a eues plusieurs depuis qu’il possède l’église. Cette saga pourrait avoir même avoir raison de son entreprise puisqu’il projette de faire faillite au lendemain des élections municipales. «J’ai toujours voulu faire ce projet, démolir l’église Saint-Philippe, mais ça ne se produira pas», a indiqué l’entrepreneur.

S’il a choisi cette date, c’est parce qu’il a reçu un avis provenant du service de la trésorerie de la Ville de Trois-Rivières lui indiquant qu’il devait payer au moins une des trois années de taxes qu’il doit à l’administration municipale avant le 3 novembre, sans quoi le bâtiment pourra être vendu pour le montant de taxes. Cette somme s’élève actuellement à 22 157, 30$.

Les taxes impayées s’ajoutant au fait que le coût de démolition est de beaucoup supérieur aux évaluations de l’entrepreneur, le tout est devenu trop astronomique pour qu’Excavations Ovila Despins s’en acquitte. De plus, selon ses dires, M. Despins est actuellement à couteaux tirés avec Olymbec, qui a un projet pour le terrain. Bref, rien ne va plus.

Vente de taxes?

Denis Despins ne conçoit pas que l’église ait été taxée par la Ville depuis qu’il l’a acquise pour la somme d’un dollar. «Pourquoi le maire ne s’est pas occupé de ça? Pourquoi avoir taxé une bâtisse dans laquelle on ne pouvait même pas entrer? Si monsieur le maire avait mis ses culottes, des taxes, il n’en aurait pas chargé ici. L’église a 110 ans et elle n’a jamais été taxée», a-t-il insisté.

Selon le porte-parole de la Ville de Trois-Rivières, Yvan Toutant, M. Despins était au courant qu’il devrait payer des taxes au moment où il a pris possession de l’église. «Toute institution religieuse ne paie pas de taxes foncières. Mais du moment où ce n’est plus un lieu de culte, ce privilège est perdu. De plus, la loi sur les cités et villes interdit à un maire d’annuler des taxes. C’est illégal», a-t-il expliqué.

Si Excavations Ovila Despins est toujours en affaires au lendemain des élections municipales et que l’entreprise ne s’est pas acquittée de ses dettes envers la Ville, l’église sera vendue pour les taxes le 23 janvier 2014.

Si l’entrepreneur fait faillite, l’église appartiendra alors au syndic, qui devra liquider les actifs. C’est aussi au syndic que reviendra la tâche de rembourser l’administration trifluvienne, qui ferait partie des créanciers privilégiés.

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