Négociations infructueuses chez Kruger

Par Guillaume Jacob
L’impasse demeure dans les négociations chez Kruger Trois-Rivières. Malgré la reprise des discussions lors d’un blitz de quatre jours tenu après le 10 janvier, syndicat et direction ne sont pas parvenus à s’entendre.
Les rencontres se sont déroulées en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. Celui-ci émettra des recommandations aux deux parties d’ici la fin de la semaine, a rapporté Steeve St-Pierre, président de la section locale 136 (SCEP-FTQ), qui rassemble les travailleurs de métier et une part des employés de production. D’autres rencontres pourraient être mises au calendrier une fois ces recommandations faites.
Comme l’état des pourparlers n’a pas encore été présenté aux employés, le chef syndical s’est gardé de donner beaucoup de détails sur les points qui séparent toujours les deux parties. Les salaires, le régime de retraite et le recours à la sous-traitance seraient au nombre des questions litigieuses.
« On a fait un bout de chemin sur plusieurs questions, mais les parties demeurent braquées sur d’autres points. C’est pourquoi nous avons convenu de suspendre les discussions », rapporte Claude Gagnon, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP).
Voilà plus d’un an que les négociations perdurent entre les employés et la direction de l’usine du boulevard Gene-H.-Kruger. Entamées en octobre 2011, les discussions ont été interrompues le 30 mai 2012.
Des quatre sections syndicales au sein de l’usine, trois se sont déjà entendues avec l’employeur. Seuls les quelque 200 travailleurs de la section locale 136 demeurent sans contrat de travail. Cette section locale a un mandat de grève en poche, mais n’y a pas eu recours jusqu’à maintenant.
Selon ce qui a filtré des discussions jusqu’à maintenant, Kruger demanderait notamment à ces employés de se plier à une réduction de salaire de l’ordre de 10%. Cette concession a fait partie de beaucoup de règlements intervenus au sein d’autres papetières dans les dernières années, lorsque la crise dans ce secteur était à son apogée.
Kruger n’a pas voulu commenter l’état des discussions. « La politique de la compagnie est de ne pas commenter ses relations de travail », a indiqué Jean Majeau, vice-président aux affaires corporatives et aux communications de l’entreprise.