2012, une année qui va au-delà des espérances

Par Guillaume Jacob
La quantité de marchandises qui est passée par le port de Trois-Rivières est demeurée stable en 2012, alors que les dirigeants s’attendaient à un léger recul en raison de la situation économique incertaine en Europe, aux États-Unis et en Asie.
Le port de Trois-Rivières a connu une mince baisse d’achalandage l’an passé. 242 navires y ont jeté l’ancre, soit quatre de moins qu’en 2011. Ceux-ci ont transbordé 3,3 millions de tonnes métriques de marchandises diverses. La quantité de grain a beaucoup augmenté (12%) et la quantité de vrac solide est aussi en hausse. Le vrac liquide est demeuré stable alors que la catégorie des marchandises générales a connu une baisse marquée, notamment parce que l’entreprise Marmen a moins exporté de mats d’éoliennes via le port de Trois-Rivières.
« Considérant la situation économique mondiale incertaine, nous sommes dans l’ensemble très satisfaits de ces résultats », a souligné le président-directeur général de l’Administration portuaire, Gaétan Boivin.
2013
Au cours de l’année qui commence, l’Administration portuaire espère voir Ottawa accéder à sa demande de financement de 10 M$ pour procéder à la réfection du quai numéro 13. Ce quai, construit en 1930, doit être rénové faute de quoi il ne pourra plus être utilisé. Sa capacité portante est compromise.
« Dans le contexte économique que l’on connaît, notre croissance passe par le développement des affaires, mais aussi, et surtout, par l’amélioration de nos infrastructures » a insisté Gaétan Boivin.
Au total, l’ensemble des investissements requis pour rénover le quai numéro13 monte à 30 M$. L’Administration portuaire s’engage à verser 10 M$ et les entreprises privées qui œuvrent au port en promettent autant. Il ne manque que l’apport du gouvernement fédéral pour que le projet soit lancé.
Pour le PDG du port, Gaétan Boivin, Ottawa n’a aucune raison de refuser le financement de ces travaux. C’est qu’avant 1999, les profits générés par le port de Trois-Rivières s’en allaient directement dans les coffres du gouvernement fédéral, qui en est le propriétaire. Aujourd’hui, le port appartient toujours au gouvernement, mais il est géré comme une entreprise à part entière qui a droit de regard sur ses revenus.
« Les travaux d’infrastructures doivent être planifiés sur plusieurs années et les fonds qui y sont attribués doivent être provisionnés à long terme, plaide M. Boivin. Nous ne pouvions pas le faire avant 1999 et c’est pourquoi on veut aller chercher notre dû à Ottawa. »
Le gouvernement fédéral planche sur un nouveau plan d’infrastructure qui entrerait en vigueur en 2014. L’Administration portuaire de Trois-Rivières pourrait devoir attendre ce nouveau plan pour formuler une demande.
D’ici là, Gaétan Boivin et ses homologues administrateurs de ports canadiens font des représentations auprès du gouvernement pour que les travaux d’infrastructures comme celui prévu au quai numéro 13 soient admissibles dans un éventuel programme.