Hausse du chiffre d'affaires de 12 % pour le bingo
Par Nicolas Ducharme
Alors que plusieurs bingos traînent toujours de la patte au Québec, celui de Trois-Rivières, le O 503, est en pleine santé. Depuis le début de l’année, son chiffre d'affaires a augmenté de 12 %.
Selon le directeur général du Regroupement des bingos de Trois-Rivières, Luc Langlois, cette hausse est due à l’absence de compétition dans le marché.
« La plupart des autres bingos connaissent des baisses de 3 à 4 %. À Trois-Rivières, nous sommes des extraterrestres. C’est parce qu’ici, c’est un regroupement des bingos, alors qu’ailleurs, ils sont en compétition. »
L’année dernière, l’organisme a enregistré un volume de transaction de 6 millions $, dont quatre ont été remis en prix. De nouveaux jeux et des prix plus alléchants ont joué un rôle prépondérant pour attirer la clientèle à un de ses 510 soirées de bingo.
« Nous avons changé notre structure et nous faisons plus de publicité. C’est ce qui nous a permis de colmater la brèche. À l’époque, la loi antitabac nous avait fait très mal, et 25 à 30 % de la clientèle avait quitté. Depuis, ça s’est résorbé. Les joueurs ont appris à sortir dehors pour fumer », souligne M. Langlois.
140 000 $ en bourses
La popularité du bingo se reflète chez les organismes communautaires de la région, puisque tous les profits du O 503 leur sont redonnés par le biais du Fonds d’aide des bingos de Trois-Rivières. Mardi, 44 associations se sont partagé la somme de 140 000 $, une aide importante dont elles peuvent bénéficier deux fois par année.
« C’est un peu plus que d’habitude. En général, on parle d’un montant de 120 000 $ », mentionne M. Langlois.
Pour être admissible à cette aide financière, les organismes devaient soumettre leur projet sur le site web de la Ville de Trois-Rivières, qui a contribué à la hauteur de 60 000 $ à ce fonds en 2012. Seulement six n’ont pas obtenu de bourses, puisqu’ils ne répondaient pas aux critères établis.
Pour le vice-président du Regroupement des bingos de Trois-Rivières, Jacques Veillette, le bingo de Trois-Rivières devrait servir d’exemple à ses compétiteurs.
« Il faut aider le plus possible les gens qui manquent du nécessaire. Ils doivent pouvoir mettre du pain sur leur table. Notre fonds d’aide est unique dans la province et même Loto-Québec nous a signifié qu’il était extraordinaire. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis de converser nos machines vidéopoker, puisque nous redonnons nos profits. C’est quelque chose qu’on ne verrait jamais dans un bingo privé, où le but est de faire des profits. »
Les montants remis aux organismes à but non-lucratif oscillent entre 1000 et 10 000 $. Depuis 1997, plus de 3,34 millions $ ont été versé par l’entremise de ce fonds.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.