La folie passagère du chocolat de Pâques

Par Nicolas Ducharme
Les différentes chocolateries de la région sont engagées dans une course folle pour remplir tous les estomacs qui voudront se régaler lors du week-end de Pâques.
Dans le cas du magasin Giacomo, un commerce itinérant, les portes de l'établissement ne sont ouvertes que pendant trois semaines annuellement.
« Le défi c'est de se faire voir. Nous tentons chaque année de nouvelles façons pour prévenir nos clients de notre emplacement, puisqu'il n'est jamais le même. Il faut faire beaucoup de publicité », indique Martin Grandmont, responsable de l'endroit.
Malgré le nombre impressionnant de boîtes de confiserie dans la petite salle - il y en a pour 20 000 $ - M. Grandmont s'attend à épuiser tous ses stocks.
« Nous sommes censés être ouverts jusqu'au dimanche de Pâques, mais ça se peut qu'on en manque. »
La marchandise du magasin est produite à Laval, dans une usine qui ne fait que du chocolat en vue de la fin de semaine de Pâques. Celle-ci entame sa production au mois d'août et arrêtera la production quelques jours après Pâques.
À la chocolaterie Véniel Fines Gourmandises, la propriétaire, Jocelyne Grondines, avoue être épuisée.
« C'est plus qu'un marathon. C'est du travail sept jours semaine et toute la famille met la main à la pâte puisque nous sommes une entreprise familiale. »
Le commerce a produit dans les dernières semaines 10 000 emballages, soit une tonne de chocolat. « Nous sommes trois fois plus occupés qu'à Noël ou à la St-Valentin. »
Conserver la tradition ?
Selon M. Grandmont, il est maintenant primordial pour les chocolateries d'offrir une grande variété de moulages, sinon, les clients n'hésiteront pas à tourner les talons s'ils ne trouvent pas ce qu'ils cherchent.
« Les gens arrivent ici et nous disent ce qu'ils aiment. Il faut leur trouver un modèle qui est semblable à leurs goûts. Ils veulent quelque chose qui va plaire à leur enfant. C'est tout un défi de les satisfaire.»
Ainsi, le joueur de hockey, le téléphone cellulaire et la voiture de course ont fait leur apparition sur les étalages.
Pour sa part, Mme Grondines est plus orthodoxe.
« Pour nous, Pâques, ce sont les animaux de la basse-cour. On retrouvera, entre autres, des lapins, des poules et des vaches. Des moulages comme des dentiers, ça n'a pas sa place. »
Du chocolat santé ?
Signe des temps, les goûts des amateurs de chocolat ont évolué. Si certains l'aiment encore bien sucré, d'autres le préfèrent maintenant bon pour la santé. Voilà pourquoi les produits sans sucre ont fait leur apparition dans les dernières années et leur popularité est en croissance. Martin Grandmont estime même que ses ventes ont déjà dépassé celles de l'année dernière pour le chocolat sans sucre.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.