Journée d’action régionale pour la justice sociale et climatique en Mauricie
Écouter la science, c’est vital, souligne le ROÉPAM
Le Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM), tout comme les dix autres tables régionales membres du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ), a participé hier à une journée d’actions visant à demander au gouvernement d’accorder autant de valeur au savoir scientifique concernant la crise environnementale qu’à celui entourant la crise sanitaire causée par la COVID-19.
« Si le gouvernement du Québec a été capable d’écouter les expertes et experts scientifiques en agissant rapidement pour protéger la population contre une menace dont il a pris connaissance il y a moins d’un an, pourquoi peine-t-il autant à écouter la même communauté scientifique qui sonne l’alerte depuis des années sur les effets dévastateurs du réchauffement planétaire », demande Marc Benoît coordonnateur du ROÉPAM.
Pour souligner cette incohérence, des organismes membres du ROÉPAM se sont rendus, en respectant les règles de distanciation, aux bureaux des parlementaires provinciaux de la Mauricie afin de leur rappeler que la crise environnementale est étudiée et documentée depuis déjà plusieurs décennies, entre autres par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un organisme onusien, et qu’un consensus clair à son sujet existe : les activités humaines sont responsables du réchauffement planétaire dont les impacts sur nos vies ne cessent de croître.
« On le voit même au niveau local, les changements climatiques ont des impacts sur les citoyennes et citoyens avec de faibles revenus, dont les logements se retrouvent en plus forte proportion dans des zones d’îlot de chaleur et sont souvent moins bien rénovés », explique Pierre Blanchet, coordonnateur du Groupement pour la défense des droits sociaux de Trois-Rivières (GDDS), et président du ROÉPAM.
Les mesures demandées ne sont rien d’autre que celles mises de l’avant par la communauté scientifique, rappelle l’organisme. Abandon des combustibles fossiles, reforestation massive, refus des excès du capitalisme et transition écologique porteuse de justice sociale.
« Depuis des mois qu’on nous martèle l’importance de faire des choix basés sur la science, de penser au bien commun et aux personnes les plus vulnérables. Peut-on s’attendre à la même proactivité de la part de notre gouvernement en regard de la crise environnementale », demande Marc Benoît.
En espérant que les outils d’éducation populaire autonome, partagés avec les élus de la Mauricie et des quatre coins du Québec, contribueront à les sensibiliser une bonne fois pour toutes à l’importance d’écouter la science pour faire face à la crise environnementale qui menace nos conditions de vie tout aussi gravement que la crise sanitaire du COVID-19.
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