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Renvoi de turbines à Gazprom: Ottawa de nouveau appelé à revenir sur sa décision

durée 15h44
7 septembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

OTTAWA — Le Congrès des Ukrainiens canadiens a de nouveau exhorté mercredi le gouvernement Trudeau à révoquer l'exemption aux sanctions contre Moscou qui permet le renvoi de turbines en Allemagne pour l'approvisionnement en gaz naturel russe.

«Le Canada et l'Allemagne continuent d'avoir un choix, soit de continuer de jouer le jeu du chantage de la Russie ou simplement (revenir sur sa décision) et montrer à la Russie que nous ne serons pas intimidés face à ses menaces», a dit le directeur général, Ihor Michalchyshyn, en témoignant devant les élus membres du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international.

Il a soutenu que Moscou a, depuis, demandé encore plus de concessions aux sanctions qui lui sont imposées en raison de l'invasion de l'Ukraine.

Le mois dernier, l'ambassadrice ukrainienne au Canada, Yuliia Kovaliv, avait aussi pressé Ottawa de revenir sur sa décision.

Le gouvernement Trudeau a accordé en juillet à Siemens Energy une exemption sur les sanctions contre la Russie pour l'envoi de six turbines en Allemagne après qu'elles eurent subi des réparations à Montréal. 

Une première turbine a été retournée et devait ensuite être acheminée à Gazprom, alors que Moscou citait le retour tardif de l'équipement du gazoduc Nord Stream 1 comme raison de la réduction du flux de gaz naturel vers l'Europe. Or, la turbine est depuis demeurée en Allemagne.

À la fin août, le réseau CBC a rapporté que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a indiqué en entrevue que le plan était toujours de renvoyer les cinq turbines restantes.

Ottawa a justifié sa décision d'accorder une exemption en disant avoir voulu démontrer le «bluff» du régime de Vladimir Poutine.

À ce sujet, Mme Joly a affirmé lors d'un passage devant le comité des Affaires étrangères que cette approche était appuyée par l'Allemagne, mais aussi par l'Union européenne et les États-Unis.

«Nous étions unanimes dans l’approche à prendre, c’est-à-dire de faire en sorte qu’on ne puisse donner aucune justification, aucun prétexte au président Poutine, avait-elle dit. Cette idée même d’utiliser l’énergie comme une façon de faire du chantage à l’Europe était une approche (à laquelle nous voulions répondre) en commun avec nos alliés.»

La Presse Canadienne