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Paul St-Pierre Plamondon ira en Alberta pour parler des «abus de pouvoir du fédéral»

durée 17h18
3 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

QUÉBEC — Bien qu’il souhaite que le Québec se sépare du reste du Canada, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon fera un périple de deux jours en Alberta en septembre, notamment pour parler des «abus de pouvoir du fédéral».

«Nous partageons plusieurs constats quant à l’état de la fédération canadienne. On se rappelle que les Albertains ont eux aussi, au temps de Lougheed, dû se battre pour conserver certains droits», a indiqué Paul St-Pierre Plamondon par voie de communiqué mercredi.

Le chef péquiste sera dans la province de l’Ouest les 11 et 12 septembre prochain. Il donnera une conférence à l’Université de Calgary en plus de faire des rencontres et des entrevues.

Selon le chef du Parti québécois (PQ), il y a «assurément une discussion à avoir avec les Albertains sur l'abus de pouvoir historique et répété du fédéral dans plusieurs champs de compétence des provinces, et ce au détriment des choix démocratiques de nos parlements respectifs».

«Respecter nos volontés d'autodétermination respectives»

En mai dernier, la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a affirmé qu’elle tiendrait un référendum sur la souveraineté de sa province l’année prochaine si une pétition citoyenne recueillait suffisamment de signatures.

Le chef péquiste avait alors déclaré qu’il appuyait un éventuel référendum albertain, arguant que cela pouvait servir le mouvement souverainiste québécois.

«Un Québec indépendant sera toujours ouvert et intéressé à collaborer avec les autres provinces: nous pouvons respecter nos volontés d’autodétermination respectives, tout en collaborant sur les points sur lesquels nous sommes d’accord», a affirmé Paul St-Pierre Plamondon mercredi.

Le chef péquiste a aussi indiqué qu’il fera «plusieurs rondes de diplomatie» hors de la province dans la prochaine année. «Le Québec doit renouer avec sa diplomatie internationale», soutient-il.

L’appui de Maxime Bernier

Les souverainistes québécois et albertains se sont découvert un allié insoupçonné récemment.

Il y a trois semaines, le chef du Parti populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier, a affirmé qu’il comptait appuyer le camp du Oui dans un éventuel référendum sur la souveraineté du Québec ou de l’Alberta pour «briser l’emprise du fédéralisme impérial et ouvrir la voie à une dernière tentative de rééquilibrer notre fédération».

Le PPC dit ne pas partager «l’objectif ultime des mouvements séparatistes au Québec et en Alberta de briser le pays», mais que «leurs revendications sont légitimes».

Le parti affirme qu’une «crise constitutionnelle qui suivrait un vote majoritaire en faveur de la sécession dans un référendum provincial» pourrait permettre d’apporter des «changements significatifs» dans une fédération trop centralisée.

Paul St-Pierre Plamondon a accueilli positivement cet appui, affirmant qu’il fallait «prendre tous les alliés» pour faire l’indépendance.

En avance dans les sondages, le PQ promet de tenir un troisième référendum sur la souveraineté du Québec dans un premier mandat.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne