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Ingérence: Singh veut les «places» refusées par Poilievre et Blanchet pour son équipe

durée 16h49
25 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Le leader néo-démocrate Jagmeet Singh souhaite que deux membres de son équipe obtiennent la cote de sécurité dont les chefs conservateur et bloquiste ont refusé de se prévaloir pour pouvoir lire des informations sensibles consignées par le rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère, David Johnston.

Dans une lettre envoyée jeudi au premier ministre Justin Trudeau, M. Singh fait valoir que le refus des autres chefs de partis d'opposition, Pierre Poilievre et Yves-François Blanchet, fait en sorte qu'il y a des places vacantes.

«Je demanderais que ces deux places soient par conséquent accordées à des membres de mon équipe qui m'accompagneraient, et qui pourraient suivre le même processus de vérification de la sécurité et être liés par le même niveau de confidentialité», a-t-il écrit.

M. Singh réclame aussi d'être informé, aux côtés de ces personnes, de l'impact de l'obligation de secret à perpétuité venant avec la cote de sécurité sur les commentaires qu'il fera en public sur l'enjeu de l'ingérence étrangère.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) note que M. Johnston a écrit dans son rapport que le niveau de divulgation de ses conclusions est «sans précédent».

«Je m'attends à pouvoir parler aussi librement de mes conclusions fondées sur les renseignements que je suis autorisé à consulter et à ce que ma capacité à critiquer les actions du gouvernement ne soit pas limitée», signale M. Singh, ajoutant qu'il allait demander des garanties consignées sur papier.

Un membre de l'équipe du chef du NPD a indiqué à La Presse Canadienne qu'il est possible qu'un ou deux employés politiques soient désignés pour accompagner M. Singh, advenant que M. Trudeau accepte. La possibilité a fait l'objet de discussions, mais aucune décision n'a été prise, a fait savoir cette source qui n'était pas autorisée à parler publiquement de cette question. Autrement, des députés pourraient être choisis.

Dans son rapport publié mardi, M. Johnston recommande aux chefs des trois partis d'opposition de se doter de la cote de sécurité dite «très secrète» pour pouvoir consulter une annexe confidentielle de son rapport contenant des informations ayant trait à la sécurité nationale. Le premier ministre Justin Trudeau a dit avoir, en réponse à cette recommandation, envoyé une invitation aux chefs de partis.

Selon M. Johnston, compléter le processus permettrait aux chefs de partis d'«observer» le travail à huis clos du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR). Ce groupe de sénateurs et de députés issus de tous les principaux partis examinera les informations sensibles, à la demande de M. Johnston à laquelle M. Trudeau a acquiescé.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne