Des progrès réalisés dans la lutte contre l'incendie de forêt en Nouvelle-Écosse


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Par La Presse Canadienne, 2025
HALIFAX — Un haut responsable des incendies de la Nouvelle-Écosse a révélé jeudi des détails sur les efforts extraordinaires déployés pour sauver les maisons menacées par un important feu de forêt qui continue de faire rage dans l'ouest de la province.
Le coordonnateur provincial des incendies, Dave Rockwood, a indiqué lors d'une conférence de presse qu'il avait récemment contribué à la mise en œuvre du plus important plan de protection des structures de l'histoire de la province, qui comprenait le déplacement de matériaux combustibles, le pompage de l'eau des lacs voisins et l'utilisation de gicleurs pour créer des «bulles d'humidité» protectrices.
Ces mesures ont été mises en œuvre le long d'une ligne s'étendant sur environ 10 kilomètres à travers le comté d'Annapolis, une tactique de lutte contre les incendies jamais tentée à cette échelle en Nouvelle-Écosse, a-t-il précisé.
En 24 heures, les pompiers de la région de Dalhousie Ouest ont pompé plus de 2,8 millions de litres d'eau, dont une grande partie a été pulvérisée directement sur les maisons rurales. Une autre quantité a été pulvérisée dans l'air pour créer des «bulles d'humidité» afin d'augmenter l'humidité locale, une tactique souvent utilisée dans les provinces de l'Ouest.
M. Rockwood a précisé que les pompiers avaient également pris en compte la présence de réservoirs de carburant, de vieilles voitures et de hautes herbes, ainsi que le type de toiture de chaque maison, les toits en acier offrant la meilleure protection.
Au total, ils ont réussi à sauver 85 des 88 maisons qu'ils tentaient de protéger.
«Nous considérons cela comme un succès, a mentionné M. Rockwood. Je ne m'attendais pas à ce qu'il reste quoi que ce soit. Nous observions des flammes de 60 mètres de haut qui dépassaient la crête. C'est incroyable que les structures soient encore là avec le comportement du feu que nous avons observé.»
M. Rockwood a souligné que les pompiers du département des Ressources naturelles ont limité la progression des flammes suffisamment longtemps pour permettre à leurs collègues de retirer des objets, tels que des bouteilles de propane et des meubles de jardin en bois, puis d'installer des pompes, des lances à incendie, des arroseurs et des réservoirs d'eau portables.
«Ils ont vécu un véritable enfer dans les bois (…) et cela nous a permis de gagner du temps pour augmenter l'humidité et mettre en place le matériel», a-t-il ajouté.
Près de 147 feux de forêt ont été signalés jusqu'à présent cette saison en Nouvelle-Écosse, mais celui de Long Lake, au sud de Bridgetown, en Nouvelle-Écosse, est de loin le plus important, consumant 84 des 85 kilomètres carrés brûlés au total.
Jim Rudderham, porte-parole du ministère des Ressources naturelles, a par ailleurs souligné que les pompiers progressaient dans la maîtrise du feu de forêt, mais que l'absence de pluie prévue signifie qu'il continuera de brûler pendant un certain temps.
«Nous continuons de progresser tout autour de ce feu, a-t-il déclaré lors de la conférence de presse, ajoutant que l'incendie n'avait pas pris de l'ampleur ces deux derniers jours. Nous ne prévoyons toujours pas beaucoup de pluie, mais nous prendrons tout ce que nous pourrons.»
Il a ajouté qu'à l'approche de l'automne, les températures plus fraîches en soirée et les épaisses couches de rosée et de brouillard matinaux aident les pompiers.
«Cela signifie que la période de brûlage pendant la journée commence à diminuer, a-t-il expliqué. (Mais) nous avons encore besoin de beaucoup de pluie. (…) Il est fort possible que nous devions attendre l'automne avant que le feu ne soit déclaré éteint.»
L'incendie de Long Lake a débuté il y a un peu plus de trois semaines, dans un climat chaud et sec. Il demeure toutefois hors de contrôle, car les autorités ne peuvent garantir avec certitude qu'il ne reprendra pas de l'ampleur.
L'incendie a détruit 20 maisons à la fin du mois dernier et a forcé environ 1000 personnes à évacuer leur quartier, bien que la plupart des habitants du côté est de la zone touchée aient pu revenir mercredi.
Michael MacDonald, La Presse Canadienne