Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La Trifluvienne participera aux Championnats du monde de canoë-kayak en août prochain

Laurence Vincent-Lapointe : le succès et la persévérance d’une athlète

durée 14h00
27 juillet 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Johanne Mathieu
email
Par Johanne Mathieu, Journaliste

Laurence Vincent-Lapointe en est à son dernier camp d'entraînement en sol nord-américain, avant de s’envoler vers Szeged, en Hongrie, pour les Championnats du monde de canoë-kayak qui auront lieu du 21 au 25 août prochains.

La Triffluvienne se trouve encore à Montréal, où elle s’entraînera au Bassin olympique jusqu’à mercredi prochain. Après avoir passé quelques jours à la maison par la suite où elle continuera à s’entraîner, elle s’envolera vers l’Allemagne pour un autre camp d’entraînement d’environ deux semaines avant les Championnats mondiaux.

« Je m’entraîne tous les jours, la préparation mentale, ça va bien aussi. On travaille fort », a-t-elle déclaré.

L'athlète prendra part au C1 200 m et au C2 500 m, où elle compte d’ailleurs arriver première. Cette année en étant une de sélection olympique et alors que l'épreuve féminine de canoë-kayak fera son entrée aux Jeux olympiques de 2020, les deux épreuves prennent toute leur importance pour une qualification.

« Vu que c’est une année de sélection olympique, je pense que l’objectif premier, c’est vraiment de sélectionner les embarcations pour le Canada », a-t-elle ajouté.

Elle est aussi inscrite à l'épreuve du C1 5000 m, mais pour l'instant, sa participation à l'épreuve demeure incertaine.

Lors de ces championnats, elle devra notamment se méfier des Chinoises, de la Russe en individuel, des Bélarusses, mais particulièrement des Hongroises en double.

« En Coupe du monde, on (elle et sa partenaire Katie Vincent) est arrivées 2e derrière elles, de très, très peu. Le but, c'est vraiment d'arriver et de sortir la meilleure course de notre vie et de les battre », a affirmé Laurence Vincent-Lapointe.

En route vers les Jeux olympiques

Alors que Tokyo accueillera les Jeux olympiques en 2020 et que l'épreuve féminine de canoë-kayak y fera son entrée, le rêve inaccessible devient maintenant réalité pour elle. 

« Ça fait depuis que j'ai commencé à ramer que je me bats pour qu'on soit inclues. Pour moi, quand ils l'ont annoncé en 2017, ça a été un espèce de soulagement. Après 13 titres de championnat du monde, je suis toujours aussi contente à chaque fois que j'y vais. L'espèce de cerise sur le gâteau, maintenant je l'ai, la possibilité. J'ai décidé de vraiment tout donner pour y aller », a déclaré la Trifluvienne.

Selon elle, si la discipline a mis si longtemps à faire son entrée, c'est en raison de croyances profondément ancrées, comme le manque de force chez les femmes ou le risque de blessures.

« On est en train de les briser, ces croyances-là. On a prouvé dans les dernières années que les femmes, on est capables d'avoir de la qualité, d'être nombreuses, on est passionnées et on est bonnes dans ce qu'on fait. C'est une des choses que j'ai eu à me battre contre dans ma carrière », a-t-elle aussi évoqué.

Même après avoir gagné autant de titres en carrière, l'athlète se montre non seulement toujours passionnée, mais aussi déterminée.

Une persévérance à toute épreuve

La persévérance que démontre Laurence Vincent-Lapointe, depuis le début de sa carrière, n’est pas étrangère à son succès, 13 titres de championne du monde plus tard. Ses débuts dans la discipline ont été plus difficiles, mais l’athlète n’a jamais baissé les bras.

« J’étais tellement mauvaise. Je suis très grande, je fais pratiquement six pieds. Ce qui arrive, c’est que, c’est des bateaux qui sont très chavirants. Ça m’a pris deux ans, à chavirer à chaque pratique. Au début, je tombais dans l’eau peut-être 15 à 20 fois par pratique », a expliqué la canoéiste. 

La première fois où elle n’a pas chaviré, c’était le jour de son anniversaire. 

« Je me suis fait un cadeau à moi-même. J’ai fini la pratique et je n’étais pas tombée à l’eau. Ça avait été super pour moi », s'est-elle rappelée.

C’est à ce moment-là qu’elle a réussi à améliorer sa technique et sa vitesse. Puis elle a commencé à performer et à se démarquer assez rapidement au niveau québécois et canadien. Sa détermination lui sert d'ailleurs autant dans sa discipline que dans sa vie personnelle.

« Quand j’étais plus jeune, je voulais rentrer en médecine. J’ai appliqué six fois, j’ai fait quatre fois les entrevues. Appliquer six fois en médecine, chavirer tous les jours, continuer malgré qu’il n’y avait pas de Jeux olympiques pour les filles. Il y avait beaucoup de monde qui me disait que je ferais mieux de faire autre chose », a-t-elle mentionné.

La persévérance et la détermination... Voilà vraiment ce qui définit Laurence Vincent-Lapointe comme athlète, mais aussi comme personne. Des qualités qui l'aideront assurément à se propulser vers le rêve olympique, mais aussi toujours plus loin dans ses objectifs.

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


8 février 2024

L'activité physique ne compense pas les méfaits des boissons sucrées sur le cœur

Même la pratique hebdomadaire recommandée de 150 minutes d’activité physique ne suffit pas à compenser les risques de maladies cardiovasculaires associés à la consommation de boissons sucrées, prévient une nouvelle étude menée par l'École de santé publique T. H. Chan de l'Université Harvard à laquelle a participé un chercheur de l'Université ...

5 février 2024

Bienvenue à l'ère du "cardio douillet"

La polarisation politique. Les luttes économiques. Les inégalités. Les changements climatiques. Les guerres. Dans un monde souvent meurtri, il est difficile de blâmer les gens de chercher des moyens de se calmer. Des couvertures lestées aux romans policiers «douillets», en passant par des restaurants entiers et des livres de cuisine basés sur les ...

2 octobre 2023

L'intérêt pour le sport féminin doit encore être développé au Québec, selon une étude

Même si la majorité des Québécois disent reconnaître l’importance du sport féminin, ils considèrent qu’il n’est pas suffisamment représenté dans les médias, et encore une faible partie de la population regarde des matchs disputés par des femmes : c’est ce que démontre une étude diffusée par l’Observatoire international en management du sport de ...