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Cinq mois après sa greffe, il fait 25 kilomètres de vélo par jour

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28 septembre 2011
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Par Fannie Brouillette

Pierre Grenier a connu après sa greffe de poumons une convalescence exceptionnelle.

L'homme de Notre-Dame-du-Mont-Carmel souffrait d'une maladie génétique qui le handicapait depuis plusieurs années. « À 35 ans, j'ai monté les escaliers et j'étais très essoufflé. Pourtant, j'avais toujours gardé une bonne forme. Plus ça allait, plus ma condition se détériorait », raconte celui qui voyait sa capacité pulmonaire diminuer chaque fois qu'il attrapait une grippe, qui se développait immanquablement en bronchite ou en pneumonie.

« Quand on m'a diagnostiqué cette maladie, j'étais rendu à 37% de capacité pulmonaire », confie-t-il. Et comble de malchance, le remède, une substance synthétique, ne pouvait être administré qu'à plus de 50% des capacités pulmonaires. L'épisode de grippe A (H1N1) en 2009-2010 aurait aussi pu lui être fatal.

La seule solution possible restait la greffe de poumons. Il y a un an, il s'est installé à la maison des greffés à Montréal.

Aux dernières vacances des Fêtes, il n'a passé que quelques heures au domicile familial, étant conduit d'urgence de l'hôpital de Shawinigan-Sud quelques heures après son arrivée. Il y a passé trois semaines aux soins intensifs et quatre mois en isolement. « J'ai moi-même magasiné ma photo pour la section nécrologie », confie le résident de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

« Souvent, les gens ne prennent pas conscience de la chance qu'ils ont d'être en santé. Je le sais, j'étais comme ça. Mais quand tu passes trois ans sur le dos, tu te dis que peut-être que tu es passé à côté de quelque chose », avoue Pierre Grenier, qui souhaite inciter le plus de gens possible à consentir au don d'organes.

Pierre Grenier a bien failli perdre la vie en attendant la greffe. « Il ne me restait qu'une semaine ou deux. Une autre grippe et c'était fini. »

Guérison miraculeuse

Sa convalescence a été fulgurante. « Après une semaine, je marchais un premier kilomètre sur le tapis roulant, alors que j'avais de la difficulté à me brosser les dents sans être à bout de souffle avant la greffe », raconte-t-il.

Cinq mois après l'opération qui lui a sauvé la vie, il fait plus de 25 kilomètres de vélo par jour et participera aux Jeux mondiaux des greffés en ski alpin, à Anzère, en Suisse. Puis à l'été 2012, il prendra part aux Jeux canadiens des greffés à Calgary, en participant au 5 kilomètres et 20 kilomètres au contre-la-montre en cyclisme.

«Après une greffe, on dit que l'espérance de vie est limitée. Pas moins de 85% des greffés meurent après 10 ans. J'aime mieux faire la vie que je fais actuellement pendant 10 ans que me bercer pendant 30 ans », conclut-il.

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