Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, a réuni son équipe économique à Bécancour pour présenter le cadre financier de sa formation politique. Le PLQ a promis un retour à l’équilibre budgétaire pour 2015-2016 et compte effectuer une gestion très serrée des dépenses dans le but de réaliser des compressions de 1,3 milliard de dollars après deux années de mandat.

Pour ce faire, les dépenses des ministères seraient gelées pour une durée de cinq ans, sauf en santé et en éducation, où elles augmenteraient de 4 % et de 3,5 %, respectivement. Quant aux dépenses annuelles, elles seraient maintenues à une croissance de 2,87 %.

L’équipe économique du Parti libéral du Québec croit en une relance de l’économie qui passera par le Plan Nord et le déploiement de sa stratégie maritime.

Également, le PLQ mettrait sur pied la commission permanente de révision des programmes, afin de développer dans la fonction publique une « culture permanente d’évaluation de programmes et de performance », a expliqué Philippe Couillard. Cette commission permettrait d’évaluer chacun des programmes gouvernementaux et de s’assurer de leur efficacité.

Conscient que l’état ne peut être géré comme une entreprise privée, Philippe Couillard considère tout de même qu’il y a une « culture à changer au gouvernement », au Québec. «Ce n’est pas parce qu’un nouveau besoin est identifié que l’État doit se précipiter pour y répondre. Également, ce n’est pas parce qu’on crée un programme qu’on est obligé, chaque fois, d’avoir le programme le plus luxueux au Canada. Je peux vous dire que ces deux principes-là vont être rigoureusement suivis», a-t-il promis.

Un gouvernement libéral abolirait également la taxe santé, de façon progressive.

Budget : De bonnes nouvelles pour la région

Pour le candidat libéral dans Trois-Rivières, Jean-Denis Girard, le cadre financier proposé par M. Couillard ne peut qu’avoir des retombées positives pour la Mauricie et le Centre-Du-Québec.

« C’est de la musique à mes oreilles. Lorsque j’œuvrais dans le secteur financier, je suivais de jours en jours les prévisions de Carlos Leitao, un économiste de renom. Trois-Rivières peut très bien tirer son épingle du jeu en matière économique. Je discutais encore hier avec des entrepreneurs qui attendaient avec impatience le retour des investissements pour le Plan Nord. Ils avaient déjà des soumissions et des contrats pour le Plan Nord ils sont arrêtés complètement depuis quelques mois», s’est exclamé M. Girard.

Même s’il croit que la confiance des investisseurs a été ébranlée par les actions du gouvernement péquiste, Jean-Denis Girard s’est tout de même réjoui de l’annonce de la venue de l’entreprise Stolt LNGaz à Bécancour.

« On a besoin de gaz liquide sur la Côte-Nord pour exploiter nos ressources et cette entreprise-là va pouvoir transporter le gaz par bateau directement. C’est un exemple concret des emplois que l’on peut créer ici qui sont reliés au plan nord et à la stratégie maritime. La venue d’une entreprise comme celle-ci, ça fait des années que ça se discute. On regarde IFFCO et Ferro-Atlantica, ça fait des années que les discussions ont lieu avec le Québec», a-t-il plaidé.