Conseil général du PLQ à Trois-Rivières:700 délégués–500 manifestants
Conseil général du PLQ, 18 octobre, Delta de Trois-Rivières : le premier ministre et chef du PLQ, Philippe Couillard motive ses troupes.
La Coalition syndicale pour la libre négociation avait mobilisé 500 manifestants devant le Centre des congrès Delta de Trois-Rivières, le samedi 18 octobre. De nombreux policiers assuraient la sécurité des lieux afin de prévenir les débordements.
Près de 700 délégués des différentes associations régionales du PLQ étaient présents à Trois-Rivières en Mauricie, lors du Conseil général du 18 octobre 2014
Jean Lapierre, figure très connue dans les milieux politiques et des médias. TRès écoutant et TRès jasant le monsieur.
Les discutions de corridors.Ça peut servir... un jour.
«Incontournable le redressement des finances publiques»
-Philippe Couillard, premier ministre du Québec
Chef du PLQ
Alors que près de 500 membres de la Coalition syndicale pour la libre négociation manifestaient contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite, lors du Conseil général du PLQ à Trois-Rivières, les 700 délégués des associations régionales écoutaient religieusement le premier ministre du Québec et chef du PLQ, Philippe Couillard.
Ce dernier a donné le coup d’envoi des échanges de l’après-midi sur des résolutions présentées par les associations générales. « Nous aurons deux propositions, » confirme Pierre-Michel Auger, député de Champlain, rencontré dans les corridors du Delta en matinée.
Un incontournable aujourd’hui
M. Couillard n’a laissé place à aucune tergiversation sur les gestes du gouvernement dans les prochains mois : « Ce qui aurait été souhaitable il y a 15 ans, ce qui aurait été nécessaire il y a 10 ans devient aujourd’hui incontournable. […] Voilà le défi collectif du Québec au 21e siècle. »
Comme exemple, il a précisé le constat suivant : « L’état des lieux est que plus de 10 G $ sont versés au service de la dette - plus que ce qu’on investit dans nos écoles primaires et secondaires et, [… ] c’est à nous que les Québécois demandent de poser les gestes courageux nécessaires. » a-t-il insisté devant les congressistes. « Au Québec, il est temps de se donner de l’oxygène. De repenser notre État pour cesser de vivre sur notre carte de crédit et faire face à la réalité. »
La relance aussi
Il a convenu toutefois qu’il fallait être «Pour le redressement et la relance… pas l’un ou l’autre, ce sont les deux bras de notre action. Il faut récompenser le travail, l’effort, l’investissement créateur d’emplois. C’est la relance de notre économie, au-delà des mots, partout chez nous. Ici en Mauricie.»
Le premier ministre a d’ailleurs mis en valeur la création du groupe tactique d’intervention économique en septembre à cause des défis importants à relever tout en précisant l’annonce « de la création de 300 emplois de grande qualité avec l’entreprise CGI. Une annonce qui donne encore plus d’énergie à Shawinigan dans son choix de miser sur l’économie de demain. C’est un partenariat qui sera bénéfique pour Shawinigan, mais également pour toute la Mauricie. » a convenu M. Couillard
Enfin, il a insisté sur sa vison du Québec de demain : « Notre Québec sera numérique, innovant, écoresponsable, solidaire, efficace, pluriel et prospère. Mais il sera surtout un lieu où l’on valorise l’effort, le travail, la solidarité et aussi la responsabilité. »
Résolutions régionales
Des résolutions provenant des délégations régionales et de la Commission jeunesse ont été présentées et débattues en cours d’après-midi. La Commission politique régionale de la Mauricie a présenté notamment une résolution sur la Diversification économique de la Mauricie.
L’argent… toujours l’argent
Le ministre des Finances Carlos Leitao et le président du Conseil du trésor Martin Coiteux ont pris la parole devant les délégués. Il est clair que les employés de l’État ne toucheront pas les augmentations salariales de 4,5%. Le ministre Leitao a été clair sur le sujet.
D’ailleurs, l’argentier du gouvernement Couillard, M. Coiteux, en a remis : « L'argent ne poussant pas dans les arbres on demande des efforts à tous les Québécois et on va demander la même collaboration aux employés du secteur public. La rémunération des employés de l'État compte pour 60 % des dépenses de programmes du gouvernement. La marge est mince ».
Le ministre Leito a insisté sur les faits suivants : « La capacité du gouvernement d'offrir des augmentations de salaire dépendra du nombre de personnes en poste, a précisé le ministre. Près de 15 000 personnes prendront leur retraite en 2015, ce qui pourrait laisser une certaine marge de manoeuvre. Mais c'est zéro augmentation pour la rémunération. Ça va dépendre de l'arbitrage qui va se faire entre la rémunération totale et le nombre de personnes.»
D’ailleurs, concernant la durée dans le temps, Québec entrevoit une négociation qui va se faire sur une convention collective de cinq et de sept ans. « La marge de manoeuvre du gouvernement sera mince, » a prévenu Carlos Leitao.
Ce dernier a précisé « Les trois missions principales de l'État : santé, éducation et l'aide aux plus vulnérables, on va faire tout ce qu'on peut pour les préserver [...] Les programmes seront examinés, ceux qui ne sont plus pertinents seront éliminés. »
Les délégués ont été libérés en fin d’après-midi ce 18 octobre et à leur sortie du Centre des congrès de Trois-Rivières, les manifestants avaient plié bagages. Les forces policières très nombreuses ont été quittes pour du temps sous la pluie.
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