Une session sous le signe des scandales selon Noëlla Champagne
Par Nicolas Ducharme
La session parlementaire à Québec est maintenant terminée et la députée de Champlain, Noëlla Champagne, est d'avis que l'automne au parlement a plutôt porté sur les scandales que sur le réel travail effectué par les députés à l'Assemblée nationale.
« C'est un gouvernement qui a perdu le nord et le contrôle de la situation. Pour ce qui est de la confiance de la population, elle est à la hauteur des sondages », lance-t-elle à propos du gouvernement Charest.
Mme Champagne donne en exemple le programme d'informatisation du système de santé.
« Ils ont payé 1,5 milliard dans ce dossier et ils ont manqué leur coup. Ils se sont lancés dans un paquet de propositions au lieu d'aller voir ce qui se faisait sur le terrain. Selon le ministre Bolduc, ça devrait être prêt en 2020. C'est long. Par la suite, ils nous disent de ne pas nous énerver. Quand il manque 1,5 milliard, je ne crois pas que ce soit s'énerver. »
Malgré l'ambiance lourde qui règne à Québec, Noëlla Champagne a tout de même retenu quelques bons moments de sa session, particulièrement pour ce qui est du débat autour la question de mourir dans la dignité, puisqu'il s'agissait d'une commission non-partisane. « La population n'entend que les chamaillages. Elle ne voit pas les débats sains. »
Mme Champagne avoue même s'être découvert des atomes crochus avec certains députés de l'opposition.
« Nous avons fait un travail minutieux et nous sommes allées voir ce qui se faisait ailleurs, notamment en Belgique. Nous avons reçu beaucoup d'appels de gens qui ne veulent pas mourir lentement sur un lit d'hôpital. Lorsque le corps n'est plus capable, il n'est plus capable. Je peux vous dire qu'il n'y aura pas de fermeture dans ce dossier, il reste maintenant à voir quelles seront les ouvertures.
Régimes de retraite
Avec le franc-parler qu'on lui connaît, la députée n'a pas hésité à critiquer les entreprises qui tirent avantage des régimes de retraite de leurs employés, un sujet qu'elle connaît bien puisque ses bureaux sont situés tout juste à côté de l'usine Aléris.
« En plus des pertes d'emploi dans des circonstances discutables, le cas d'Aléris aura permis de mettre en lumière la vulnérabilité des travailleurs et des retraités quant à leur régime de retraite. » Mme Champagne maintient que le gouvernement doit assurer la protection des régimes de retraite, leur survie étant en jeu.
Selon elle, les travailleurs doivent être sur leur garde. « Quand tu travailles pour des gens plus ou moins crédibles, tu dois te protéger. »
Les députés seront de retour à l'Assemblée nationale le 14 février.
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