La tempête de boue
Une collaboration de Yves-François Blanchet
Analyste et commentateur au 106,9 Mauricie, une station COGECO
À l’UQTR, depuis beaucoup trop de mois, les comptes se règlent à coups d’enveloppes anonymes, de coulages de documents, de poursuites pour « harcèlement psychologique », de menaces à peine voilées et de mises en demeure. D’heures payées à faire tout autre chose qu’administrer ou enseigner en factures d’avocats dont les chiffres soulageraient plusieurs victimes de la pyrrhotite (non, il n’y a pas de lien), ce sont des centaines de milliers de dollars de nos taxes et impôts qui alimentent une guerre sale entre l’administration de l’UQTR et un groupe bigarré mais solidaire d’employés et ex-employés qui convoitent la tête Nadia Ghazzali. Du haut de sa superbe, Madame la Rectrice s’est peut-être isolée dans une tour d’ivoire et de déni qui sert mal la communauté étudiante et mauricienne.
Ce qui ne sert pas non plus la communauté, c’est l’image déplorable que cette tempête de boue projette d’une institution emblématique de Trois-Rivières et de la Mauricie. L’UQTR consacre plus de temps à se défendre d’allégations mettant en scène l’éthique, la gestion, les mœurs et les rancunes vicieuses des uns et des autres qu’elle n’en met à séduire ces milliers de jeunes Chinois francophiles qui dynamiseraient l’institution, la région et le Québec. Pitoyable.
Il y a nous, les médias, qui rapportons, supputons, commentons, jugeons et attisons le goût du scandale qui nous dévore tous, auditeurs, lecteurs et commentateurs. Il en aura fallu bien peu pour que les adversaires de Nadia Ghazzali découvrent que les médias allaient s’avérer une arme plus redoutable qu’un procès : économique, immédiate, largement diffusée et sans l’obligation de prouver quoi que ce soit. Seule la rigueur des journalistes nous protège des lynchages en série.
Maintenant, il faut que ça cesse. Avant que le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, ne doive intervenir pour nommer un médiateur ou un arbitre quelconque et ne joue les héros aux dépens de la Mauricie, pourquoi les parties ne renonceraient-elles pas tant aux enveloppes anonymes qu’aux mises en demeure compulsives? De gré ou de force, un dialogue s’impose. Il en va de notre réputation à tous, de nos taxes et impôts et surtout de la qualité de l’enseignement dispensé à nos jeunes.
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