Ces gens pareils à nous vivent (encore!) des préjugés
Jocelyne Lupien se bat depuis qu’elle est une enfant contre les préjugés face à son quartier. Une mentalité qu’elle aimerait bien fait changer une fois pour toute grâce à sa participation dans une vidéo de l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières (OMHTR).
Place Georges H Robichon, rue Severin Ameau, rue Antoine Polette… « J’ai toujours voulu faire changer la mentalité des gens face à notre quartier. C’est difficile! Juste quand on appelle dans un commerce pour avoir du service et qu’on nomme le nom de notre rue, on sent souvent la personne à l’autre bout changer d’attitude...On se fait identifier par le nom de notre rue, c’est du rejet. Ça fait des années que je travaille pour contrer ça! Ce n’est pas normal qu’en 1960 on vivait cette situation et c’est la même chose encore aujourd’hui, en 2015 », mentionne Jocelyne Lupien qui est derrière plusieurs initiatives dans son quartier.
Trouver des solutions
Afin de garder cet esprit d’entraide, de solidarité et de joie de vivre, celle que les tout-petits surnomment mamie veut faire ressortir les côtés positifs de leur quartier.
« On offre, à l'occurrence, de trois demi-journées par semaine, à la Maison l’entr’amis, des ateliers où un professeur de l’école aux adultes et un orienteur viennent pour guider les personnes inscrites vers un choix éclairé pour leur avenir. Ils nous aident également à mettre nos connaissances à jour aussi. Depuis septembre dernier, 16 personnes assistent à ce nouvel atelier. À compter du 20 février, à la suite de la demande, on va tomber à quatre demi-journées par semaine. Je veux donner tous les outils pour que les gens soient heureux! », explique-t-elle.
Briser l’isolement
En plus de la réinsertion sociale des adultes, Jocelyne Lupien a à coeur l’avenir des jeunes de son quartier. Pour ce faire, elle les accueille à la Maison l’entr’amis, depuis novembre 1996, pour leur offrir une place où ils peuvent échanger, s’amuser, apprendre, se confier…
« J’organise des soupers thématiques où un sujet a été attitré à chaque jeune. Par exemple, la drogue. Par la suite, autour du souper, qu’on a préparé ensemble, on va discuter du sujet et des ressources disponibles dans la région. C’est un bon moyen que j’ai trouvé pour parler des dépendances. Je ne peux pas les faire asseoir et écouter un intervenant pendant de longues minutes, ils vont perdre leur concentration. D’autres activités sont offertes en collaboration avec différentes organisations ou institutions de la région », sourit celle qui fonctionne avec un budget de base de 20 000$ par année.
Ces gens pareils à nous
La vidéo intitulée « Ces gens pareils à nous » est disponible sur le site internet de l’OMHTR.
« Le défi de l’homme, depuis toujours, est celui de l’amour, du respect et de l’ouverture. En ces temps où l’ampleur de la misère humaine nous pousse à croire que nous sommes impuissants, l’OMHTR nous propose une arme de construction massive, l’empathie! Les témoignages présents dans ce documentaire nous démontrent que la solidarité est un terreau social fertile dans lequel tous les espoirs et les rêves prennent racine, grandissent et que nous sommes tous conviés à en récolter les fruits. Accompagnée de l’auteur-compositeur Daniel Morissette, je suis une citoyenne fière d’avoir pu mettre de la musique sur les mots de ces hommes, femmes, adolescents et enfants, qui sont de réels acteurs du changement, merci! », mentionne Fabiola Toupin.
Rappelons que l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières, qui a fêté ses 45 ans en octobre dernier, loge plus de 2700 occupants, soit 2% de la population trifluvienne, dans ses 1640 logements, représentant 9,5% du parc locatif de la ville de Trois-Rivières. De plus, l’OMHTR accompagne les locataires dans leur parcours, afin de contribuer à leur autonomisation, tant sur le plan social que professionnel, le tout, dans une optique de santé globale.
L’impact et la contribution de l’OMHTR, premier bailleur social à Trois-Rivières, ne sont plus à démontrer. Ces activités génèrent 15 M$ de retombées économiques annuellement. De plus, 10% des heures travaillées en rénovation et construction sont attribuables aux activités de l’OMHTR et de la SHQ, sur le territoire de la ville de Trois-Rivières.
3 commentaires
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Que je suis fier de toi ,je ne peux pas me rappeler de toi mais de la famille Lupien sur Antoine Polette ..oui ! Merci ce que tu as fait et que tu faits encore.Tu es très courageuse et fiers de notre belle Pierre et sois assurer que bien du bon Monde ont passés dans notre paroisse du Chanoine Moreau.Merci pour faire revivre notre paroisse,notre passé et notre jeunesse!!!!!