Une soirée riche en émotions au Zénob pour #CharlieHebdo
Zineb Al-Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo.
Fabiola Toupin
Gilles Toupin
Guy Julien de France-Québec Mauricie.
Le président du Comité Laïcité République, Patrick Kessel et Djemila Benhabib.
Zineb Al-Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo.
Guy Rousseau de la Société Saint-Jean-Baptiste.
Zineb Al-Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo.
Il y a souvent des soirées empreintes d’émotions au Zénob de Trois-Rivières. Cependant, le mardi 27 janvier, c’était particulier. Une centaine de personnes étaient présentes pour soutenir, pleurer et rire #CharlieHebdo.
Le texte de Karim Akouche lu par Gilles Toupin, les souvenirs de Guy Julien de France-Québec Mauricie, les vérités de Guy Rousseau de la Société Saint-Jean-Baptiste, les vers du poète Guy Marchand, les chansons de Fabiola Toupin, l’intensité du poète Pablo Pebleto, les émotions de Djemila Benhabib, mais surtout, l’intensité des paroles du président du Comité Laïcité République Patrick Kessel et la simplicité soutenue de la journaliste de Charlie Hebdo, Zineb Al-Rhazoui.
« Oui, c’est un journal qui blasphème, qui revendique. C’est aussi un journal qui a défendu ceux qui se battent pour la liberté partout dans le monde, c’est un journal qui a défendu les Kurdes en Irak qui sont à la ligne de front, [...] c’est un journal qui a défendu les démocrates tunisiens, égyptiens,marocains, nigériens, c’est un journal qui a défendu tous ceux qui ont eu une sentence de coups de fouet en Arabie Saoudite… Ce soir, je voudrais simplement rendre hommage à mes collèges qui sont morts et à ceux qui sont blessés. Je veux rappeler qu’ils étaient des gens très simples. Des gens qui sont morts avec dignité, mais qu’ils savaient qu’ils allaient mourir. C’est ça le drame de Charlie Hebdo. Ce qui est très douloureux pour nous, c’est que nous l’avons venu venir...», explique Zineb Al-Rhazoui après avoir remercié qui fond du coeur l’accueille des Québécois depuis son arrivée.
« Quand la barbarie frappe, je pense qu’on a aussi besoin de sentir que la beauté existe et que l’humain peut-être aussi capable du beau, du vrai et de courage, mais pas seulement de lâcheté, mentionne remplie d’émotions Djemila Benhabib qui était à Paris lors des attentats. La France est un pays que j’aime profondément, un pays qui m’a donné la liberté à travers les philosophes des Lumières. [...] Je suis entrée à Trois-Rivières et je me suis dit que je ne pouvais pas rester comme ça. J’ai eu cette idée d’inviter des membres de la rédaction de Charlie et Patrick Kessel. C’est à travers lui que j’ai connu Charb. C’est lui (Charb) qui m’a remis en 2012 le Prix international de la laïcité. C’est dans cette circonstance que j’ai connu cet être aussi merveilleux, très simple… Toute cette insouciance aujourd’hui est à quelque part brisée par cet élan de barbarie qui a frappé, mais il faut être uni pour être solidaire. Il ne faut jamais abandonner et se taire. Parler mes amis! »
Une soirée qui restera gravée longtemps dans la mémoire des gens présents.
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