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Rive-Nord et Rive-Sud: vers une réunification?

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24 juillet 2014
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Par Matthieu Max-Gessler
TROIS-RIVIÈRES - 

Voilà bientôt 17 ans que la grande région de la Mauricie-Bois-Francs a été scindée en deux moitiés départagées par le fleuve St-Laurent. Malgré toutes ces années passées, les liens qui unissent les deux régions, en particulier les villes de Trois-Rivières, Bécancour et Nicolet, sont plus fermes que jamais. Certains envisagent même très sérieusement un retour d’une partie du Centre-du-Québec dans le giron de la Mauricie.

Chaque jour, environ 30 000 voitures empruntent le pont Laviolette, cordon ombilical qui relie la Mauricie au Centre-du-Québec. Du flot de voitures qui traversent depuis Trois-Rivières, une bonne partie se rend dans le parc industriel et portuaire de Bécancour: 70% des gens qui travaillent dans ce dernier viennent de l’autre rive.

«On a beaucoup plus d’affinités avec Trois-Rivières qu’avec le reste du Centre-du-Québec, ne serait-ce que la proximité d’affaires. Il y a une communion de services entre les deux rives», convient Jean-Guy Doucet, président de la Chambre de commerce et d’industries du Cœur-du-Québec (CCICQ), qui couvre Bécancour et Nicolet.

Cette proximité fait en sorte que la possibilité de rattacher à nouveau les deux régions, du moins, la Rive Sud à la Mauricie, est un sujet qui revient régulièrement sur le tapis. Encore aujourd’hui, il est à l’ordre du jour à la CCICQ.

«C’est un dossier qu’on étudie, puisque de toute évidence, on a beaucoup plus d’attachements à la Mauricie. On travaille dans ce sens-là et on va voir si on fait officiellement une demande», confirme M. Doucet.

Un plus pour le tourisme?

L’attachement à la Mauricie pour certaines entreprises de la Rive Sud est visible aussi dans le domaine du tourisme. Dans la dernière campagne de promotion de Tourisme Mauricie, on voyait ainsi qu’un montant était attribué au Musée des religions du monde, pourtant situé à Nicolet. Selon le directeur général de Tourisme Mauricie, André Nollet, plusieurs entreprises et organismes touristiques de Nicolet et Bécancour verraient d’un bon œil un rattachement à la Mauricie.

«On a une vingtaine de membres qui sont au Centre-du-Québec et plusieurs disent qu’ils devraient être rattachés à la Mauricie. Entre Plessisville, Drummondville et la rive du fleuve, les réalités sont très différentes», explique-t-il.

Le directeur général de l’Office de tourisme de Nicolet-Yamaska, Jérôme Gagnon, voit la situation autrement.

«On est plus près de Trois-Rivières que de Drummondville, c’est sûr, et les gens de la Mauricie traversent de plus en plus à Nicolet, constate-t-il. Mais je ne vois pas de volonté de changer de région, seulement une volonté d’aller chercher des touristes.»

Pas question de revenir en arrière, dit Martel

L’idée de modifier la configuration des deux régions séparées en 1997 est loin de résonner aux oreilles du député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, qui fait d’ailleurs partie de ceux qui ont contribué à la création du Centre-du-Québec.

«Je ne m’en ferais pas le porte-parole. On a pris la décision de créer une région autonome et on ne peut pas décider de revenir en arrière», estime-t-il.

L’ancien directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska croit par ailleurs que les gens en faveur d’un tel rattachement sont peu nombreux. Il soutient aussi que la création du Centre-du-Québec a eu de nombreux avantages qu’il serait dommage de balayer du revers de la main.

«À bien des égards, il y a eu beaucoup de succès à la création de la région. Le fait d’avoir deux régions est avantageux pour les deux territoires, comme avoir des bureaux régionaux de plusieurs ministères aux deux endroits», illustre-t-il.

La CCITR reste prudente

Si l’idée de la CCICQ semble à peu près faite, le nouveau président de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières, Marco Bélanger, reste prudent quant au soutien que pourrait recevoir une démarche de rattachement de la Rive Sud à la Mauricie.

«C’est de la haute voltige spéculative, c’est très hypothétique. Si on est interpellé, le conseil d’administration se penchera sur la question et prendra une position, mais ce n’est pas quelque dont on discute en ce moment», précise-t-il.

Puisque la création du Centre-du-Québec est récente, en modifier le territoire au profit de la Mauricie semble possible. Une telle demande devrait toutefois fort probablement être accompagnée d’un dossier plus que solide et recueillir l’appui de plus de sympathisants qu’il ne semble s’en manifester présentement.

 

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