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Des citoyens demandent du soutien

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17 juillet 2014
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Par Matthieu Max-Gessler
TROIS-RIVIÈRES - 

Pour plusieurs résidents de la rue Dansereau, dans le district de Chavigny, un marathon de signatures s’amorce pour tenter d’empêcher la construction d’une station-service à deux pas de chez eux. Ils ont jusqu’à jeudi prochain pour recueillir l’appui de 144 de leurs concitoyens pour demander l’ouverture d’un registre à la ville, étape pouvant mener à un référendum ou à l’abandon du projet.

Jocelyn Aubut le dit d’emblée: il n’a absolument rien contre les stations-services. Seulement, il refuse de laisser la Ville de Trois-Rivières modifier le zonage du terrain vacant derrière chez lui pour permettre à un promoteur de construire une station-service, au coin des rues Notre-Dame et Brisebois, dans le district de Chavigny.

«Quand on a acheté la maison, on savait que le terrain derrière chez nous était zoné commercial, mais ce n’était pas prévu pour une station-service. Là, on vient changer les règles du jeu», a-t-il dénoncé, entouré par ses voisins.

Préoccupations pour la santé

M. Aubut est avant tout préoccupé par les risques sur la santé d’habiter aussi près de pompes à essence. Selon une étude espagnole, une distance d’au moins 50 mètres devrait séparer de telles installations de toute habitation. Cette distance est portée à 100 mètres dans le cas de populations plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

Selon une autre étude, française, cette fois, les enfants qui habitent près d’une station-service ont par ailleurs plus de risques de développer une leucémie.

Les citoyens réunis jeudi matin chez M. Aubut s’en font également pour la valeur de leur propriété. Après avoir subi les affres de la pyrrhotite, plusieurs seront obligés de faire des tests de sol le jour où ils souhaiteront vendre leur maison et la valeur de celle-ci risque de diminuer si le terrain est contaminé.

Un appel à l’empathie

Si le nombre de signatures requises pour l’ouverture d’un registre, soit 144, est loin d’être démesuré, M. Aubut craint de recueillir peu de soutien de la part de ses concitoyens.

«On ne veut pas qu’il y ait des gens qui disent que ça ne les dérange pas parce que ce n’est pas dans leur cour. On demande leur sympathie, ainsi qu’au maire et aux conseillers», a-t-il plaidé.

La conseillère du district de Chavigny, Marie-Claude Camirand, a déjà exprimé son opposition au projet, lors d’un vote le 7 juillet. Elle croit possible que certains de ses collègues lui emboîtent le pas.

«Il y a quelques conseillers qui voulaient avoir plus d’information, car ils ont senti que c’est un dossier chaud», a-t-elle confirmé.

Si un registre est ouvert, il suffirait de 49 signatures pour forcer la Ville à aller en référendum ou à abandonner le projet, l’option la plus probable. Sinon, le changement de zonage se fera lors du conseil municipal du 18 août.

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